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  Nous sommes le 26/03/2025

Quels biens sont concernés par le droit de préemption des copropriétaires ?

Dans cet article, nous aborderons le droit de préemption qui s'applique aux copropriétaires. Avec www.lebon-avocat-lille.fr, nous explorerons les biens immobiliers concernés, la réglementation applicable et les cas d'exemptions. En fin de parcours, nous détaillerons aussi le prix, les modalités ainsi que les éventuelles sanctions liées à ce mécanisme juridique.

Le droit de préemption

Le droit de préemption est un mécanisme juridique qui offre à une personne, en l'occurrence ici le copropriétaire, la priorité pour acquérir un bien immobilier lorsqu'il est proposé à la vente. Ce privilège donne aux copropriétaires l'opportunité d'être l'acheteur d'un lot avant tout autre candidat éventuel.

Avant toute autre précision, il faut mentionner que ce privilège ne s'exerce pas uniformément sur tous les biens immobiliers. Il se limite uniquement aux lots fractionnés dans une copropriété et non pas à la totalité du bâtiment ou de l'immeuble.

De plus, ce n'est pas parce qu'un lot dans une copropriété est proposé à la vente que le droit de préemption des autres membres de la copropriété s'exerce automatiquement. Son utilisation dépend principalement des dispositions spécifiques inscrites dans les statuts internes de chaque syndicat des propriétaires. Ainsi, certains règlements peuvent stipuler son utilisation tandis que d'autres peuvent opter explicitement pour négliger ce droit.

Si vous êtes détenteur d'un bien au sein d'une telle entité résidentielle et envisagez sa revente à un individu extérieur à celle-ci; alors renseignez-vous au préalable auprès du syndic afin connaître vos obligations légales relatives au droit de préemption utilisable par vos voisins co-propriétaires.

Les copropriétaires concernés

Tous les copropriétaires d'un immeuble bénéficient du droit de préemption. Si l'un d'eux souhaite vendre son lot, ce droit offre une priorité aux autres pour l'achat. Ce dispositif vise à maintenir une certaine stabilité au sein de la copropriété et à limiter la dispersion des biens.

Il est nécessaire de préciser que ce droit ne peut pas être invoqué en toutes circonstances. Il s'exerce uniquement lors d'une vente rémunérée, écartant par là même les donations ou successions. De plus, il n'est applicable qu'aux lots dont le propriétaire détient entièrement les droits.

En somme, bien que chaque copropriétaire ait potentiellement accès à ce droit en cas de vente d’un bien dans le syndicat des copropriétaires; certains critères doivent être respectés pour sa mise en œuvre légale et efficace.

Les biens immobiliers

Le logement principal

Dès lors qu’un lot de copropriété à usage d'habitation est mis en vente, le droit de préemption offre aux autres propriétaires au sein du même immeuble la priorité pour se l'approprier. Cela implique que si un individu décide de céder son appartement dans une copropriété, les autres résidents ont la possibilité d'intervenir en premier lieu dans cette transaction.

Le bien commercial

Dans certaines situations, ce privilège s'étend également aux espaces commerciaux localisés dans le même ensemble immobilier. Lorsque ces biens sont mis sur le marché, les co-propriétaires ont aussi la faculté d'exercer leur droit de préemption afin d’agrandir leurs activités commerciales ou tout simplement pour empêcher l'arrivée d'une entreprise qui pourrait être incompatible avec leurs propres intérêts.

La réglementation applicable

Connaissez-vous les contours exacts du droit de préemption des copropriétaires ? Ce droit, légal, donne la priorité à un copropriétaire pour acquérir un bien mis en vente par un autre. Quels sont alors les biens concernés et quelles réglementations s'appliquent ?

Pour commencer, tous les biens ne sont pas soumis au droit de préemption. Le bien doit être :

  • Un lot privatif spécifié comme tel dans le règlement de copropriété
  • Situé dans l'immeuble ou le groupe d'immeubles dont le syndicat des copropriétaires assure la gestion
  • Mis sur le marché par l'un des propriétaires
  • Inclus explicitement dans une décision d'assemblée générale

Certaines ventes échappent au droit de préemption : celles entre parents jusqu'au 3ème degré inclusivement ou entre époux notamment.

Il est essentiel pour tout futur acheteur d'être informé rapidement lorsqu'un bien pourrait être vendu afin qu'il puisse exercer son droit si cela lui semble approprié.

Enfin, l'exercice du droit de préemption doit respecter certaines conditions précises pour être valide. Les conditions incluent : une offre identique au prix proposé par l’acheteur initial et une réponse sous deux mois après réception du courrier recommandé avec accusé réception envoyés aux autres membres.

Les cas d'exemptions

Il est important de noter que certains biens immobiliers ne sont pas concernés par le droit de préemption des copropriétaires. Ce principe juridique n'est pas généralisé et inclut des dérogaions particulières.

Premièrement, les habitations à loyer modéré ou à caractère social (HLM, logement intermédiaire) échappent à cette règle. Il en va de même pour les locaux commerciaux ou professionnels et les terrains non constructibles qui ne peuvent être l'objet d'une préemption par la copropriété.

Deuxièmement, si un bien immobilier a fait l'objet d'une donation entre vifs ou d'un héritage légal, il est dispensé du droit de préemption.

Bien que le principe général stipule que tout bien mis en vente dans une copropriété soit soumis au droit de préemption des autres copropriétaires, certaines catégories spécifiques sont exclues conformément aux lois actuelles.

Le prix et les modalités

La détermination du prix

L'établissement du prix lors de l'exercice du droit de préemption est essentiel. Cette valeur doit être en adéquation avec celle stipulée dans la communication de vente envoyée par le copropriétaire vendeur. Si ce dernier juge que la somme proposée n'est pas suffisante, une évaluation judiciaire peut être sollicitée afin d'arrêter un nouveau tarif.

La mise en œuvre pratique

Pour faire valoir leur droit de préemption, les copropriétaires sont tenus de respecter des phases spécifiques. Suite à la réception de la communication de vente, ils ont un laps de temps pour exprimer leur intention d'acquisition ou non du bien mis sur le marché. En cas d'accord mutuel sur le tarif et les conditions générales, un acte officiel doit être signé chez un notaire sous peine d'invalider tout le processus.

Les sanctions possibles

Si le droit de préemption des copropriétaires n'est pas respecté, certaines sanctions peuvent être appliquées. En effet, la transaction peut être annulée si un propriétaire cède son bien sans avoir averti au préalable les autres membres de la copropriété ou s'ils ne sont pas mis en position d'exercer leur droit de préemption.

En outre, l'acheteur qui a acquis en toute conscience une propriété soumise au droit de préemption peut aussi voir sa transaction rendue invalide. Il est donc essentiel pour tout futur acheteur de vérifier que les règles ont été suivies avant d'effectuer un investissement dans une copropriété.

Il convient également de souligner que le non-respect du droit de préemption peut entraîner une amende pour le vendeur et/ou l'acquéreur.

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